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San Francisco, du rêve à la désillusion … Le monde idyllique et fantasmé de la Silicon Valley et de ses startups florissantes est aussi à l’origine de bien des déconvenues : l’augmentation du coût de la vie et notamment des loyers à San Francisco a poussé de nombreux habitant à déménager. Ceux qui n’ont pu trouver de solution alternative ont été mis à la rue. San Francisco connait actuellement une crise sans précédent due à l’augmentation drastique du nombre de sans-abris.
En vue de lutter contre ce fléau, la ville a voté le 6 novembre dernier la loi dite "Prop C" qui a pour objet de taxer à hauteur de 1% les recette brutes des grosses entreprises de la ville. Cet impôt permettra de financer notamment la construction de maisons et de foyers pour les personnes en situation de précarité dans une ville où les disparités font rage : on comptait en effet 74 milliardaires pour environ 74 000 sans-abris en 2017.
Sans surprise, cette mesure fait débat auprès des chefs d’entreprises concernés. Ainsi, si la "Proc C" a été, entre autres, soutenue par Marc Benioff, le CEO de Salesforce, certain des plus fortunés de la région, tel que Jack Dorsey, le CEO de Twitter, ne semblent pas convaincus par cette loi. Cette dernière serait inégalitaire car elle pénaliserait plus largement les entreprises favorisant les transactions financières. Par ailleurs, il convient de noter que certaines des plus grosses entreprises telles que Google, Facebook et Apple, bien que largement responsables de la flambée des loyers de la région (et des conséquences désastreuses sur le logement des plus démunis) seront exemptées de cette taxe. En effet, la taxe ne concerne que les entreprises ayant leur siège social dans la ville, ce qui n’est pas le cas des GAFA.
Références : Article de l’ADN