Quand l’IA devient le patron

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Quand l’IA devient le patron

18 avril 2019

Et si la solution pour éviter la toute-puissance du chef, son arbitraire, ses biais cognitifs n’était autre que l’intelligence artificielle ? C’est le pari fou lancé par Ray Dalio. Pour cet entrepreneur américain qui a créé et dirige Bridgewater, un des plus grands fonds d’investissement au monde, "les émotions nuisent au fonctionnement optimal de la machine humaine". En 2017, il a donc initié un projet visant d’ici 5 ans à automatiser, via des algorithmes, l’ensemble des décisions de son entreprise, en matière d’investissement bien sûr mais aussi de recrutement, de promotion interne, de rationalisation des tâches… Une mission confiée à David Ferucci qui a travaillé sur le célèbre programme d’intelligence artificielle d’IBM, Watson. En attendant ce deus ex machina, l’expérience n’est pas du goût de tout le monde chez Bridgewater qui enregistre un fort taux de turn-over de ses effectifs. "Éviter l’affect, c’est nier le caractère indécidable de certains sujets et imposer un monde si rationnel qu’il n’y a plus de liberté", commente le philosophe en entreprise Thibaut Brière pour qui "le meilleur des mondes n’est pas forcément le meilleur monde".