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Le mentorat est une forme d’accompagnement qui a longtemps été au service de l’entrepreneuriat. Elle s’invite désormais dans les entreprises. Au coeur d’une économie souvent qualifiée de VUCA[1], la question des compétences demeure stratégique pour faire face aux bouleversements à venir. Rappelons que 60%[2] des métiers de 2030 n’existent pas encore aujourd’hui. De même, en 2013, le rapport Frey et Osborne[3] annonçait que 45% des métiers auraient disparu d’ici 2025. En quoi le mentorat se positionne-t-il comme levier clé d’une politique des compétences ? Quelles sont les pratiques les plus utilisées et pertinentes ? Décryptage et mode d’emploi.
Notre mission : vous aider à libérer tout votre potentiel et à vous épanouir.
Nous sommes là pour vous aider! Notre plateforme en ligne permet de jumeler efficacement mentors et mentorés, et de suivre leurs progrès. Mais surtout, nous les aidons à tirer le meilleur parti de leurs interactions. Nos thérapeutes forment vos mentors, et accompagnent ensuite chaque binôme dans son parcours.
Le mot “mentor” est issu de l’Odyssée d’Homère. Lorsqu'Ulysse part à la guerre, il confie son fils, Télémaque, à son ami “Mentor", qui le charge de son éducation (Hom. Od. II, 226; XXII, 235). Le vieil homme aurait joué le rôle de précepteur et de conseiller de confiance pour son fils. Aujourd’hui, la relève est assurée en entreprise : le mentorat demeure une pratique d'accompagnement et de suivi des collaborateurs. À la jonction entre le coach, le tuteur et le conseiller, le mentor, expert dans son domaine, transmet ses savoir-faire et expériences auprès d’autres salariés.
Les objectifs de ce partage de compétences, sans liens hiérarchiques, varient d’une entreprise à une autre. Cela peut être d’accueillir ou intégrer un nouveau collaborateur, transmettre un savoir spécifique, partager la culture et les valeurs de l’entreprise…
Pour valoriser l’expertise interne, certaines entreprises mettent en place des plateformes digitales internes de mise en relation entre experts (futurs mentors) et salariés en quête de nouveaux savoirs. Ainsi, la technologie se met au service de l’enrichissement mutuel pour créer du lien et faire vivre les compétences internes.
Il s’agit d’un mode d’apprentissage collaboratif permettant de mutualiser les talents issus des jeunes générations et de les transmettre auprès des salariés plus anciens. Les domaines d’application sont généralement le digital et la communication.
Selon Sandra Enlart, le défi du 21e siècle est de savoir produire en permanence les compétences stratégiques dont les entreprises auront besoin. Les organisations qui sauront valoriser les compétences internes grâce à des maillages d’apprentissage intelligents et innovants seront les plus compétitives.
Le mentorat en est un accélérateur. Explications :
En identifiant les métiers ou filières stratégiques pour l’entreprise, le mentorat prépare la “relève” des postes clés de leadership. Ainsi, les organisations se régénèrent notamment par la transmission intergénérationnelle des connaissances.
Il encourage la création de communautés d’experts qui “cassent” le schéma classique et vertical de la formation. L’organisation devient presque cellulaire : elle s’organise autour de collectifs apprenants, tous interdépendants, prêts à “diffuser” leurs connaissances auprès de tous.
Le mentorat participe activement aux développement des soft skills des collaborateurs. L’OCDE parle des « 4C » : créativité, coopération, communication et esprit critique. En effet, face à l’obsolescence des compétences techniques, les compétences émotionnelles et relationnelles sont transversales d’un secteur à un autre. Un levier essentiel pour développer l’adaptabilité des collaborateurs.
L’organisation devient un écosystème dynamique autour des compétences internes où chacun endosse, à la fois, les rôles d’apprenant et de formateur. Ainsi, les compétences appartiennent au collectif ce qui accélère la transversalité et le “désillotage” des organisations. D’ailleurs, ce type de configuration “hybride” démontre un ROI bien meilleur en termes d’apprentissage selon la pyramide de Kurt Lewin :
L’expert en formation John Bersin[4] défend le “learning in the flow of work”. À savoir, apprendre sur le lieu de travail avec et par ses pairs. Une méthode très efficace si l’on se réfère au modèle 70/20/20. 70% de nos compétences sont le résultat direct de notre activité professionnelle. 20% proviennent d’interactions sociales. Enfin, seulement 10% de nos compétences sont issues de situations académiques classiques. Le mentorat s’inscrit totalement dans cette dynamique opérationnelle et collective.
[1] Volatile, Incertain (Uncertain), Complexe et Ambigu
[2] Selon une étude Bruegel
[3] Étude Oxford
[4] Corporate Talent, HR, & Learning Analyst, CEO de Bersin by Deloitte