Le problème de la productivité à long terme

Si vous suivez les conseils de productivité depuis un certain temps, vous avez probablement vécu le cycle suivant :

1. Vous trouvez un nouvel outil, système ou slogan de motivation.
2. Vous êtes excité, travaillez dur et faites beaucoup plus que d'habitude, ce qui prouve apparemment que la nouvelle chose fonctionne.
3. Quelques semaines passent, la nouveauté devient ancienne et vous perdez votre enthousiasme.
4. Finalement, vous revenez à vos anciennes habitudes.

Définir la productivité

La cause majeure de la difficulté à la définir est que nous confondons facilement deux idées différentes de ce que signifie réellement «être productif».

• Le premier est un sentiment subjectif de productivité. Cela survient lorsque nous sommes très occupés ou que nous exerçons une volonté supplémentaire pour nous concentrer sur notre travail. Ce sentiment est facile à exploiter lorsque vous êtes motivé par une échéance ou un nouvel appareil de productivité.
• Le second est le résultat objectif de la productivité. Il s'agit de la quantité réelle de travail important qui est effectué. Livres lus, code écrit, clients servis ou produits expédiés.

À court terme, les visions subjectives et objectives de la productivité coïncident souvent. C'est généralement le cas que lorsque nous sommes subjectivement productifs, plus de travail est réellement fait.

Cependant, dans l'ensemble, les visions subjectives et objectives de la productivité n'ont souvent rien à voir l'une avec l'autre. Un auteur peut écrire tranquillement dix livres sur une décennie, tandis qu'un autre ne parvient pas à rendre un manuscrit malgré ses efforts. Les meilleurs chercheurs, programmeurs et entrepreneurs ont plus d'impact professionnel - par ordre de grandeur - que leurs pairs typiques, mais ce n'est généralement pas seulement parce qu'ils essaient vraiment dur.

La productivité durable est une productivité invisible

La productivité durable découle du découplage entre le sentiment à court terme d'être occupé ou de faire des efforts et les investissements à long terme qui vous permettent de faire plus de travail, que vous vous sentiez ou non particulièrement productif.

Cette productivité durable provient de quelques sources :

1. Routines ou habitudes à faible effort. Les choses que vous faites sans y penser, pas seulement pendant vos meilleurs jours, mais aussi pendant vos jours les plus paresseux.
2. Connaissances et compétences. Que quelque chose soit un problème vexant ou une tâche triviale dépend des compétences et de l'expérience que vous avez accumulées.
3. Travail et tâches éliminés. Si les tâches peuvent être automatisées, déléguées, supprimées ou rationalisées, la suppression d'étapes ou de tâches inutiles aura un impact bien plus important que la simple tentative de les exécuter plus rapidement. Faire plus de tâches importantes signifie faire moins de tâches sans importance.

Mais le plus important est de reconnaître que pour devenir plus productif, vous devez moins vous soucier de vous sentir productif et plus de créer des systèmes qui vous permettent d'en faire plus, sans effort herculéen.

Cet article est une traduction française de https://medium.com/mind-cafe/the-biggest-issue-with-long-term-productivity-764964118f7 écrit par Scott H. Young.