Portrait
Directrice de communication
3 septembre 2021
“Mon parcours est tout ce qu'il y a de plus linéaire : études de communication et de médiation culturelle à Paris III, à l'époque où ces disciplines venaient d'entrer dans les universités, quelques expériences radiophoniques à Radio France – animation, montage, reportage – et une expérience auprès d'une compagnie de théâtre qui présentait un spectacle de Jules Renard au festival d'Avignon Off... Puis rapidement, j'ai commencé à travailler pour les bibliothèques de la ville de Paris, univers que je n'ai plus quitté.”
Annabelle Allain fait ses gammes dans ce qui s'appelait alors L'agence Culturelle, devenue par la suite Paris Bibliothèque puis Bibliocité, une structure associative qui gère l'intégralité de la programmation culturelle des 70 bibliothèques que compte le réseau parisien. Elle intègre un service communication très modeste et consacre la majeure partie de son temps à la mise en valeur de la programmation de la bibliothèque historique. “Nous avions une salle d'exposition dédiée à l'époque. Je gérais surtout la communication autour des programmes. Avec les années, mon poste a énormément évolué.”
Du 100% papier, les tâches d'Annabelle Allain prennent un virage à 360 degrés avec la création des sites Internet puis l'apparition des réseaux sociaux. “Il a fallu créer du contenu, des vidéos, faire du développement numérique sur des plateformes diverses et variées... Aujourd'hui, on valorise totalement différemment.” Malgré tout, la communication “print” garde toute sa place avec la revue “En Vue” et les documents additionnels autour des temps forts et autres cycles proposés par les bibliothèques. “C'est un support qui reste incontournable, bien que des études montrent que le public trouve de plus en plus d'informations en ligne.” En 2003, Annabelle Allain prend la direction du service, constitué d'une petite équipe : une salariée responsable de la communication multimédia et ponctuellement, une personne en alternance ou un stagiaire. “Notre dispositif de communication relève de l'événement : communiqué, dossiers de presse, supports graphiques à créer... On ne perd jamais de vue qu'on doit rester en lien avec les bibliothèques et que l'ensemble doit être validé par les affaires culturelles de la ville de Paris, dont nous sommes les prestataires.” Ces rouages, huilés depuis des années, font partie des spécificités du poste. Bien que Bibliocité puisse travailler pour d'autres clients, à l'instar de la région Ile-de-France pour laquelle elle organise la Quinzaine de la Librairie, la ville de Paris reste le client majoritaire. “Je sors parfois de mon périmètre lorsque je programme des rencontres avec des lycéens, par exemple. La frontière entre la communication et l'action culturelle peut être poreuse. C'est un poste en renouvellement constant, où l'on ne s'ennuie jamais !”