Maddalena Giovannini

Portrait

Maddalena Giovannini

Scénographe

3 septembre 2021

Défendre la création, rendre l'art accessible au plus grand nombre, mettre en valeur des œuvres originales... Voilà certaines des missions de cœur que se sont fixées ces femmes et ces hommes de culture, qui ont choisi de faire de leur passion un métier.

Italienne, Maddalena Giovannini se forme à l'architecture à l'université de Venise. Passionnée d'art et de danse, elle cherche tôt un métier qui associe ses compétences au mouvement, à l'espace. Par hasard, elle part quelques semaines à Paris pour se changer les idées. “Je ne parlais pas un mot de français, j'étais toute juste diplômée... Par hasard, on m'a dit qu'un appel d'offres avait été lancé pour repenser le bivouac de Napoléon à l'Arc de Triomphe. J'ai gagné le projet et je n'ai plus quitté la France.”

Pendant 8 ans, elle pratique intensément le métier de scénographe à Paris et complète sa formation par un master en éclairage. Elle collabore avec de nombreux professionnels pour des projets qui la passionnent : l'Hôtel de Ville de Paris, le Panthéon... “Puis j'ai fait mes bagages pour m'installer au soleil, à Antibes, il y a 7 ans. Je continue bien sûr à travailler pour des expositions dans la capitale, à Grenoble, à Lyon. Mais j'ai aussi découvert une région à la vie culturelle très riche. Association d’artistes, fondations... Ici, je me nourris de culture au quotidien.”

Parallèlement, elle enseigne le métier de muséographe et de scénographe à l'école de Condé de Nice. “Lorsque j'ai terminé mes études d'architecture, on connaissait à peine le métier de scénographe. Les choses changent petit à petit. Nous sommes assez nombreux dans le secteur, il est donc essentiel d'être compétent. C'est l'expérience du terrain qui prime. Il faut de l’énergie. Les montages d'exposition sont très intenses, il faut être organisé, avoir l'esprit d'équipe, être flexible aussi parce que tout peut changer à la dernière minute.” Cette profession de scénographe donne à Maddalena Giovannini l'occasion d'explorer des sujets aussi divers que variés : expositions sans objets, urbanisme, archéologie, art moderne, photographie, mise en avant de collection... “C'est formidable. L'essentiel, c'est d'être empathique, de s'adapter. Et de conserver sa liberté, aussi. Pour être créatif, il ne faut pas être dans une chaîne. La magie d'une exposition, c'est que malgré les contraintes d'espaces, d'argent ou de temps, tout reste possible. Ce sont toujours des défis, mais ils sont passionnants.”