Pamela Jammes

Portrait

Pamela Jammes

Chargée d’action culturelle

3 septembre 2021

Défendre la création, rendre l'art accessible au plus grand nombre, mettre en valeur des œuvres originales... Voilà certaines des missions de cœur que se sont fixées ces femmes et ces hommes de culture, qui ont choisi de faire de leur passion un métier.

Férue de culture depuis toujours, Pamela Jammes passe un baccalauréat littéraire option arts plastiques, avant de s'engager dans des études de psychologie. Ce métier n'étant pas fait pour elle, elle revient vite à ses amours premières. Elle valide une licence puis un master en histoire de l'art, qu'elle oriente autour du monde contemporain. Sa première expérience professionnelle se déroule au sein d'une galerie spécialisée dans le monde caribéen. On lui fait confiance et elle s'essaie à des tâches aussi variées que le montage d'expositions, l'action culturelle ou encore le communication.

“Ça a été une révélation. J'ai aimé l'autonomie, l’interaction, la curiosité que ce métier exigeait, aussi.” Après cette parenthèse, elle poursuit ses études avec un master professionnel axé sur l’ingénierie des métiers de la culture et de la communication. “J'ai fait par la suite un stage au festival 'Paris en toutes lettres', au 104 à Paris. Ce fut ma première confrontation avec la notion de lecture publique. J'ai pris conscience de la pluralité des actions proposées en bibliothèques à cette époque.” Elle s'éloigne alors du monde de l'art, qu'elle trouve un peu fermé, à l'étroit, “trop d'entre-soi”. Ce qui l'anime ? Aller vers d'autres publics, parler au plus grand nombre.

Peu de temps après, elle intègre l'équipe de Paris Bibliothèque, aujourd'hui devenue Bibliocité, au poste de chargée d'action culturelle puis de chargée de projets culturels. “L'enjeu essentiel est d'animer un réseau et de prendre en compte le maillage territorial très grand. Bibliocité est un opérateur culturel en charge de programmer les événements des 70 bibliothèques de la ville de Paris et d'autres partenaires ponctuels. Nous nous adressons tant aux familles qu'aux seniors, avec toujours pour ligne de mire de s'ancrer localement.” Alors que l'action culturelle se développe au début des années 2000, les bibliothécaires rencontrent des difficultés à prendre le train en marche. “On ne les forme pas au métier de la médiation. Notre rôle est donc de les accompagner. Depuis quelques années, ça se structure de plus en plus. Avant, nous donnions principalement une visibilité au réseau. Aujourd'hui, on coordonne, on travaille sous forme de projets, on co-conçoit la programmation main dans la main avec les bibliothécaires.” Cette curieuse insatiable se réjouit de pratiquer un métier où cerner le sujet, comprendre de quoi on parle, savoir à qui on s'adresse, identifier des intervenants en capacité d'être audibles pour tous sont des essentiels. “Il faut identifier quelle bibliothèque peut accueillir quoi, c'est un travail dans la dentelle. Nous ne sommes pas là pour animer les rencontres. Nous concevons les projets, nous assurons leurs réalisations techniques aussi. Mon poste est en évolution constante : il y a deux ans, par exemple, j'ai piloté un projet artistique qui était plutôt de l'ordre de la résidence de création. C'est une autre manière d'aborder le métier, sur de la longue durée cette fois. Mon rôle était d'accompagner l'artiste photographe dans la réalisation des œuvres puis dans la phase de production de l'exposition. Il a aussi fallu faire en sorte de diffuser dans plusieurs lieux, de valoriser le projet, de le faire connaître. Passionnant ! Ce qui m'anime dans ce secteur d'activité, c'est qu'on se déplace beaucoup. On rencontre de nouvelles personnes, on assiste au résultat de notre travail préparatoire... Ce sont des métiers où on est dans l'engagement. On ne peut pas y échapper.”