Devenez, à votre échelle, acteur du changement ?
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L’idée de La fabrique NOMADE a germé dans l’esprit d’Inès Mesmar, sa fondatrice, lorsqu’elle apprend que sa propre mère, avant d’immigrer en France, exerçait le métier de brodeuse dans la médina de Tunis. Au fil de ses recherches, elle prend conscience qu’un nombre très important de personnes ont dû renier une partie d’elle-même, étouffer leur passion et leur art en quittant leur pays impliquant une perte de leur savoir-faire :" Kim, brodeuse au Vietnam, caissière en France ; Ali, menuisier afghan, agent d’entretien en France ; Shammim, brodeur au Bangladesh, pizzaiolo en France et tant d’autres…". La violence de la migration lui saute alors aux yeux.
L’opacité du système administratif Français, de la barrière de la langue, l’absence de réseaux, la non-reconnaissance de leurs qualifications sont autant de freins à l’insertion professionnelle de nombreux hommes et de femmes artisans dans leur pays d’origine. Ces derniers se voient contraints d’abandonner leurs compétences pour s’orienter vers des métiers dits "en tension". La Fabrique NOMADE promeut un modèle d’intégration intégrant les compétences et le savoir-faire des personnes afin d’envisager les possibilités de transferts dans le contexte économique et culturel français.
Une boutique-atelier à Paris accueille ces artisans venus des quatre coins du globe, leur permettant de valoriser leurs compétences tout en leur offrant une belle visibilité. Bien que l’aventure soit longue et exigeante, elle est souvent couronnée de succès.
"Notre travail permet aux artisans de reprendre leur métier, trouver leur juste place dans la société et donner surtout un nouveau sens à leur vie après l’exil".