Devenez, à votre échelle, acteur du changement ?
Vos idées nous intéressent, votre opinion nous importe et votre point de vue est essentiel.
Oui mais pas n’importe comment. Donc déjà, vous ne titrez surtout pas votre CV avec la mention « personne handicapée ». Ce n’est ni un métier, ni une fonction. Si vous possédez une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH), vous pouvez en revanche l’indiquer. Si vous n’avez pas de RQTH, mentionnez par exemple "personne en situation de handicap", mais ne rentrez jamais dans les détails médicaux. Si vous ne savez pas si l’employeur visé est "handi accueillant" (autrement investi dans une politique handicap), indiquez votre intérêt pour le handicap à travers vos engagements dans des associations. Le recruteur comprendra ce qu’il voudra et il sera bien temps d’évoquer le sujet en entretien.
Si le bâtiment doit être accessible en fauteuil roulant, que vous avez besoin d’un interprète en langue des signes, d’un grossisseur d’écran pour éventuellement passer des tests de personnalité en ligne une fois sur place, etc… vous devez évidemment au préalable vous assurer que tout sera opérationnel pour vous accueillir. Donc, passez un mail ou un appel au recruteur pour qu’il s’organise le jour J. Le pire serait de ne rien anticiper et d’être bloqué le jour de l’entretien. Une situation pénible pour les deux parties.
Rien ne vous y oblige. Si vous avez fait référence à votre handicap sur votre CV, laissez venir le recruteur sur le sujet, surtout si votre handicap n’est pas visible. En situation de handicap ou pas, en entretien, vous devez vous concentrer pour mettre en avant vos compétences techniques, vos soft skills (autonomie, résilience, empathie, relations interpersonnelles…), votre motivation et votre potentiel. No more. Votre handicap n’est donc pas un sujet à part entière.
Oui mais là encore pas n’importe comment. Il lui est par exemple formellement interdit de vous interroger sur votre état de santé, de rentrer dans les détails médicaux liés à votre handicap…. Donc, n’allez pas lui faciliter la tâche (en tout cas le faire douter du bien fondé de votre embauche) en lui racontant toute votre histoire et vos difficultés par le menu. Non, si vous évoquez votre handicap, c’est toujours en lien avec le poste à pourvoir. Parlez de ce que vous pouvez faire même avec votre handicap plutôt que de ce que vous ne pouvez pas effectuer. En cas de contraintes ou restrictions dans votre mission du fait de votre handicap, évoquez d’emblée les compensations possibles. Si vous connaissez déjà vos besoins en termes d’aménagement de poste (fauteuil ergonomique, logiciel de reconnaissance vocale….), vous pouvez tout à fait aiguiller votre interlocuteur vers de solutions que vous connaissez déjà. Il n’en sera que plus rassuré et plus enclin à vous embaucher.