Albus Conseil, une perpétuelle quête

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Albus Conseil, une perpétuelle quête

26 mars 2019

En 2012, Patrick Bois lançait avec son associé Charles Henri Colonna un cabinet de conseil en management, Albus Conseil. Une entreprise libérée ou plutôt "toujours en quête sur le chemin de la libération", selon son co-fondateur. Verbatim.

"Lors de la création d’Albus Conseil, nous n’avions pas décidé de libérer notre entreprise. Nous avions certes l’envie d’étendre les libertés de nos futurs collaborateurs mais tout cela n’était pas conceptualisé."

"Le point de départ a été le recrutement des deux premiers consultants du cabinet. Au terme de la première année, s’est posé la question du bonus. Sur quelles bases donner cette part variable de la rémunération ? Nous n’en avions aucune idée. Nous avons donc décidé d’y réfléchir tous ensemble. Nous étions alors cinq consultants. Résultat : nous avons décidé de supprimer le bonus individuel et de le transformer en intéressement. Ce fut la décision fondatrice de notre processus de libération".

"La seconde étape, suite à des erreurs de recrutements, a été d’instaurer un système collégial de recrutement. Aujourd’hui, avec 13 consultants, par commodité nous formons un collectif mouvant de 5 à 7 personnes mais la décision finale revient toujours à l’ensemble des collaborateurs. Le principe n’est pas celui de l’unanimité mais celui d’un accord collégial qui tient compte de l’opinion minoritaire, par exemple en instaurant un plan d’action en fonction des réserves exprimées".

"Il n’y a pas de hiérarchie. Mais de fait, les consultants les plus confirmés, à commencer par les deux fondateurs, ont parfois une plus forte influence sur les décisions. En l’occurrence, ce n’est pas la hiérarchie qui compte mais l’expérience".

"Certes, nous passons du temps en réunions pour débattre et décider collectivement. Mais au final, nous n’avons pas de problèmes de management à gérer en matière de salaires, de congés, de planning ou d’horaires qui sont énormément chronophages dans les entreprises traditionnelles. Chez nous, quand la décision est prise, il n’y pas de justification à donner à posteriori, de contestation à gérer ou de travail de mobilisation à mener".

"Certaines choses ne sont pas encore libérées, notamment les parties financières et budgétaires. Mais cela tient surtout à une question de compétences et aussi d’envie de s’emparer de ces sujets. Cependant, les budgets de formation pourraient bien être notre prochain chantier de libération".