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L’abandon de poste se définit comme la situation où u un salarié quitte son poste de travail sans avoir préalablement prévenu ou obtenu l’autorisation de son employeur. Cet évènement peut donner lieu à un licenciement ou une rupture anticipée de CDD pour faute grave ou lourde et permet potentiellement d’ouvrir un droit à l’assurance chômage. Cependant, l'article 4 de la loi n° 2022-1 598 du 21 décembre 2022 prévoit une modification du traitement des salariés qui abandonnent leur poste. En effet, après mise en demeure de leur employeur, ceux-ci seront désormais considérés comme démissionnaires et la situation ne pourra donc plus ouvrir droit à l’assurance chômage.
Au 1er semestre 2022, l’étude laisse apparaitre que 173 000 contrats de travail du secteur privé ont été rompus suite à un licenciement pour faute grave ou lourde.
Le premier motif de ces licenciements est l’abandon de poste (71%) devant les licenciements de nature disciplinaire (27 %), en majorité des violences, des comportements déloyaux ou d’insubordination.
Dans leur grande majorité, ces abandons de postes sont de nature définitive (94%). 123 000 abandons de poste ont ainsi donné lieu à licenciement pour faute grave ou lourde au premier semestre 2022, dont 116 000 concernent des CDI. Les abandons de CDI représentent 5 % de l'ensemble des fins de CDI sur la période.
Dans les secteurs du commerce, du transport et de l’entreposage, les salariés ont une tendance plus importante à l’abandon de poste. Au 1er semestre 2022, 41000 salariés ont abandonné un CDI et ont été licenciés pour faute grave ou lourde dans ce secteur. Ces chiffres correspondent à 18 % des ruptures involontaires de CDI et 7 % des fins de CDI.
37 % des salariés ayant abandonné leur CDI au 1er semestre 2022 retrouvent un nouvel emploi dans les trois mois et, dans ce cas de figure, 30 % retrouvent un CDI. Cette proportion est identique à celle observée pour les salariés mettant fin à leur CDI dans le cadre d’une rupture conventionnelle leur ouvrant également droit à l’assurance chômage.
Les personnes licenciées pour faute grave ou lourde du fait d’un abandon de poste s’inscrivent pour 55 % d’entre eux à Pôle emploi. En revanche, les personnes abandonnant leur CDI ont moins recours à l’assurance chômage que ceux mettant fin à leur CDI par une rupture conventionnelle.
Enfin, 24 % des personnes, après licenciement pour faute grave ou lourde du fait de l’abandon de leur CDI, ne s’inscrivent pas à Pole Emploi dans les 3 mois de leur licenciement.