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Certaines activités sont condamnées, soit en raison de causes physiques (raréfaction de l’eau), soit en raison de la transition écologique, conduisant à de nouveaux usages (moteurs électriques/ moteurs thermiques).
Outre une incertitude sur l’emploi, ces mutations font peser un risque de perte de recettes fiscales pour les Etats et de richesses pour les actionnaires.
Limiter le réchauffement à 2°C ou 1,5°C va en effet dévaloriser des actifs liés aux énergies fossiles, notamment les infrastructures et les réserves non utilisées. Comme l’arrêt de puits de pétrole.
Les risques financiers en question commencent à être mesurés :
Ne rien prévoir revient à s’exposer un jour à un choc frontal.
La sortie des activités en sursis doit donc être planifiée. On sait que de nombreux pays ont annoncé un objectif de neutralité carbone à horizon 2050, et que beaucoup de multinationales comptent aller plus vite. Ces engagements donnent une idée de la trajectoire en cours.
Mais, si Schumpeter a parlé du processus de « destruction, créatrice », reste la question de devenir de tout l’écosystème de ces activités en fin de vie.
Un coup de pouce peut se révéler utile :
Ces démarches demandent une prise de recul et un dialogue entre de nombreuses parties prenantes sur toute la chaine de valeur.
Dans ce contexte, les entreprises doivent bien sûr effectuer un travail de veille pour s’adapter aux nouvelles normes.
Mais, la planification de la sortie de certains métiers va au-delà et concerne toute l’entreprise, du board, en passant par la Direction financière et les RH.
Pour assurer sa survie et répondre aux exigences du nouvel environnement, l’entreprise peut suivre plusieurs pistes :
L’idée est de mobiliser tant qu’il est encore temps les cash-flow des activités qui vont fermer à moyen terme pour financer l’adaptation.
A l’opposé, la vente des activités non désirables à des tiers ne résout pas la question de leurs externalités négatives, qui perdurent.
Le groupe chimiste belge Solvay a mis au point un outil, le Sustainable Portfolio Management (SPM), qui lui permet de passer au tamis tous les produits qu’elle a en portefeuille.
Ce SPM mesure en particulier :
Avec ce dispositif, Solvay indique éviter de se précipiter dans des impasses, pour au contraire se positionner sur les produits les plus utiles et les plus porteurs. Ce cas illustre le fait que les entreprises, mais également les collectivités locales, doivent profiter de cette période de transition pour redéfinir ou ajuster leurs investissements, afin d’éviter une obsolescence prématurée.
[1] Autorité de contrôle prudentiel et de résolution
[2] La provision pour démantèlement au service de l’écologie - LES COMPTES DE L'ÉCO par Frédéric Rossi