Vendredi lecture | Malicorne

2 min Par
Cédric Lefebvre

L’astrophysicien canadien Hubert Reeves est passé maître dans l’art d’expliquer la science au travers d’une réalité bien plus tangible pour le profane. Certain appellent cela la vulgarisation, d’autres, comme moi, n’y voient que poésie et sensibilité…

Bien avant l’engouement tardif de tous pour la question environnementale, ce « grand père idéal » affichait déjà depuis longtemps son inquiétude et son amour pour notre planète et les espèces qui la peuplent.

En 1991, il publie Malicorne, et il justifie son écriture en ces termes : « Je le dois aux traînées de lumière dorée sur le tapis luisant des pervenches dans la pénombre du sous-bois. Là, une grande paix m’envahit. Attentif aux sons et aux odeurs, je m’éveille à la présence tranquille du monde végétal. »

Le poète scientifique nous y explique toute la beauté du monde par la science et par la sensibilité… un subtil mélange qui, pour qui sait s’abandonner simplement à la lecture, est un ravissement permanent.

Savoir rapprocher si habilement science et philosophie est rare, et le propos n’est en rien de théoriser les choses ni d’écraser par son savoir ou son expertise, c’est au contraire de démontrer que la curiosité peut être éveillée par des choses simples, que l’émerveillement du quotidien a du bon et qu’il nous questionne sur notre propre place sur Terre et dans l’Univers.