Le télétravail et l’écologie : font-ils vraiment bon ménage ?

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Le télétravail et l’écologie : font-ils vraiment bon ménage ?

19 mai 2021

La situation sanitaire a profondément transformé les mœurs des Français. Preuve en est : le télétravail s’est ancré, en seulement quelques mois, dans notre quotidien. Flexibilité, gain de temps, absentéisme réduit : cette nouvelle méthode de travail, parfois critiquée, pourrait être finalement du pain bénit pour les entreprises. Sans compter qu’en supprimant les déplacements, il engendre une réduction de l’empreinte environnementale des salariés. Mais quel est le revers de la médaille ? Le télétravail est-il vraiment écologique ? Notre décryptage.

Les effets rebonds viennent assombrir le bilan

Une étude de l’Ademe a mis en lumière les effets du télétravail sur les émissions de gaz à effet de serre. La diminution des trajets domicile-travail entraîne une réduction de 271 kg eq.CO2, par an et par jour de télétravail hebdomadaire. Mais ce chiffre est à nuancer ! Si les déplacements sont moindres, il faut cependant noter une augmentation massive du flux vidéo, notamment pour les visioconférences, et des consommations d’énergie à domicile, pour l’éclairage et le chauffage, entre autres. Une minute de visio, c’est 1g de CO2 émis...

L’équipement pourrait peser dans la balance

Avec les appareils nomades, il est inutile de doubler l’équipement informatique de l’entreprise. Mais sur le long terme, si le télétravail devient la norme en entreprise, il se pourrait que les employeurs investissent dans du matériel de confort, pour permettre aux salariés de travailler de chez eux dans les meilleures conditions. Double écran, fauteuil ergonomique : leur production et leur transport auront un impact non négligeable sur l’environnement. Les achats de produits dédiés à la visioconférence (casques, logiciels) sont également à prendre en compte.

Les bons gestes pour limiter l’impact négatif

Bien mis en œuvre, le télétravail pourrait tout de même être un allié de la transition écologique. À condition que chaque entreprise, à son échelle, y mette du sien ! Première étape : réduire au maximum le recours à la visioconférence, pour limiter la pollution numérique. Le télétravail devrait aussi être mis en place par journée, et non par demi-journée. Quant aux jours en présentiel, les employeurs sont vivement encouragés à se tourner vers le flex-office, pour lutter contre les bureaux inoccupés.

La virtualisation du travail et des relations professionnelles ne peut pas se faire sans heurt sur l’environnement. Ce que le télétravail fait gagner d’un côté en termes de CO2, il peut le faire perdre de l’autre, à cause des effets rebonds. Un bilan finalement en demi-teinte...