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Selon Wikipédia, le métavers constitut l'ensemble des mondes virtuels connectés à Internet, lesquels sont perçus en réalité augmentée.
A terme, tout le monde pourra y accéder via un portail unique grâce aux réseaux numériques et à des accessoires, comme des lunettes et des casques de réalité virtuelle (VR).
Pour Matthew Ball, un expert nord-américain des mondes virtuels, le métavers serait :
Si le concept de métavers n’est pas encore complètement abouti, ses versions les plus proches aujourd’hui se retrouvent dans certains jeux vidéo, qui permettent à des milliers de personnes de jouer simultanément entre eux dans le même espace avec une économie fonctionnelle.
Mais, ce sont peut-être les applications professionnelles, qui pourraient en assurer le succès. En voici quelques exemples :
Avec le métavers, les collaborateurs à distance pourront participer à des réunions dans les mêmes conditions que les employés en présentiel : notamment pour la productivité pendant les réunions, une inclusion bien meilleure et une immersion rendant fluides les échanges.
Le potentiel de collaboration serait plus important qu’avec une visio-conférence. Ainsi, il est possible de se déplacer et le son est spatialisé. Ses promoteurs indiquent en outre qu’il favorise davantage la cohésion des équipes et rend les participants plus actifs.
Les domaines de l’éducation et de la formation sont promis à une révolution. Chez Dassault Aviation, un pilote peut déjà simuler son installation dans un Falcon via des lunettes de réalité augmentée.
Selon une étude de PWC, “How virtual reality is redefining soft skills training”, l’apprentissage serait 4 fois plus rapide en réalité virtuelle que dans une salle de classe traditionnelle.
L’utilisation du métavers pourrait renforcer la marque employeur. Carrefour vient de passer par un métavers simplifié pour recruter de jeunes diplômés aux postes de data-scientists, avec la participation de son PDG.
A terme, en passant par l’anonymat des avatars, un homme pourrait se faire passer pour une femme ou pour un animal fabuleux, l’entretien d’embauche virtuel permettrait dès lors pour certains d’éviter les biais cognitifs.
Mais, comme de nombreuses nouvelles technologies, le métavers présente aussi des effets pervers. Des firmes des pays les plus développés pourraient ainsi faire appel à des travailleurs originaires de pays moins riches, à des salaires low cost.
Via un hub global sur le métavers, les grandes enseignes pourront atteindre des millions de clients en offrant une expérience meilleure que sur Internet. Elles n’auraient dès lors plus besoin d’avoir un réseau de distribution physique aussi dense qu’aujourd’hui.
Outre la collecte de données sur les utilisateurs, on estime aussi que les commerçants électroniques devraient aussi bénéficier d’une baisse des retours de produits de leurs clients, du fait que ces derniers aient pu les voir en 3D.
Le métavers ouvre également de nouveaux champs à la publicité. Selon Report Ocean, les publicités inclues dans les jeux vidéo devraient atteindre plus de 18 milliards de dollars en 2027.
De nouvelles compétences vont émerger en entreprise pour le passage d’Internet au métavers :
Selon les sociétés de conseil, les investissements en ce sens vont atteindre des centaines de milliards de dollars dans les prochaines années.
En 2030, l’activité globale du métavers pourrait s’approcher du PIB actuel du Japon.
Bien que les zones d’ombre soient nombreuses, les entreprises qui ont le plus de chance de sortir gagnantes du métavers seraient, outre le e-business, celles du secteur du divertissement et de la formation. Il existe également un « métavers industriel », fermé au public, dans lequel les entreprises conçoivent des « jumeaux numériques » pour réaliser des simulations et améliorer le fonctionnement des usines ou la conception des produits.