La falaise de verre, un phénomène qui touche les femmes en entreprise

3 min Par
OCM

Bien que la falaise de verre décrive une forme de discrimination envers les femmes sur le lieu de travail, cela peut également aboutir à un tremplin pour celles qui font face à cette crise et passent au-dessus. En effet, dans ce cas-là, une perspective de réussite de carrière est davantage envisageable.

Qu’est-ce que la falaise de verre ?

La falaise de verre est une tendance qui consiste à donner davantage de responsabilités à une femme en entreprise en temps de crise afin de la mettre dans une position délicate. Celle-ci, mise au point par des chercheurs en psychologie de l’université d’Exeter en 2005, fait référence à une autre pratique dénommée le “plafond de verre”, théorisée dans les années 70 aux États-Unis. En effet, il est mis en avant que les postes de niveau supérieur dans la hiérarchie d’une entreprise restent peu accessibles aux femmes ou aux minorités ethniques.

La falaise de verre, dans les faits, amène la femme à être attirée par les grandes responsabilités et le pouvoir mais peut être dangereuse à certains égards. Effectivement, la précarité et la probabilité d’échec sont grandes pour la personne concernée et le risque de chute important. La falaise de verre augmente les attentes envers les femmes et ces dernières ont alors plus de risque d’échouer ou d’être tout simplement évincées d’un projet ou d’une équipe de travail.

Comment se manifeste ce phénomène dans les faits ?

Les femmes se heurtent à la falaise de verre dans le secteur privé, dans la fonction publique mais aussi dans les syndicats, fédérations patronales, ONG ou encore partis politiques. En effet, la culture d’entreprise reste encore aujourd’hui sexiste malgré le fait que les femmes aient en moyenne un niveau d’études et d’instruction plus élevé que celui des hommes.

D’ici le 30 juin 2026 prochain, les pays de l’Union européenne devront respecter certaines règles concernant la parité homme femme. Notamment, les femmes devront occuper 33 % des postes d’administrateurs en entreprise. Dans ce contexte, il n’est pas rare de voir une femme arriver au sommet pour ensuite s’écrouler. Ce principe est particulièrement répandu dans la sphère politique. Theresa May a notamment été nommée Premier ministre britannique en 2016, à une époque où régnait un climat politique instable. Elle n’est pas parvenue à remplir les missions confiées et a démissionné trois ans plus tard.

La falaise de verre est un phénomène ambigu qui possède des atouts et des revers. Du côté des avantages, il y a le fait d’innover et de donner du pouvoir aux femmes lorsque la situation est en crise. À l’inverse, il y a la recherche d’un bouc émissaire lorsque la probabilité d’échec est grande et le renforcement de préjugés sur le fait qu’une femme n’est pas capable d’occuper un poste de leader et de progresser dans la hiérarchie.