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Au travail, la frustration peut rapidement générer des tensions entre collègues. Il est donc essentiel de savoir gérer votre propre colère, mais également celle des autres. Alors comment réagir face à un collègue passablement énervé, que son courroux soit dirigé contre vous ou non ? Ces quelques conseils vous aideront à vous préserver, tout en faisant preuve de considération envers votre interlocuteur.
Premièrement, retenez que l’ignorance constitue l’une des plus mauvaises réactions. En général, un individu exaspéré a avant tout besoin de s’exprimer. Si vous choisissez de ne pas l’écouter, cela ne fera que renforcer sa frustration, qui sera alors plus difficile à contenir.
Mais il est tout aussi contre-productif de vous énerver à votre tour. Il est bien sûr légitime de vous sentir agressé(e) par quelqu’un qui vous hurle dessus, mais si vous répondez sur le même ton, il y a peu de chances pour que vous parveniez rapidement à vous entendre. Inutile donc d’essayer de crier plus fort, il ne s’agit pas d’un concours de décibels.
Par ailleurs, un mauvais réflexe consiste à ordonner à l’autre de se calmer. Cette méthode a-t-elle déjà fonctionné ? Existe-t-il un exemple, dans l’histoire, d’un individu révolté qui se serait miraculeusement apaisé après un « calme-toi ! » ? En général, ce comportement provoque plutôt l’effet inverse et ne fait qu’amplifier son exaspération.
L’écoute est donc clé lorsqu’il s’agit de gérer un accès de colère. Mais cela ne suffit généralement pas. Il convient également de prêter attention aux raisons de cette soudaine fureur et de manifester de l’empathie. En effet, l’individu indigné peut avoir l’impression d’être incompris. En vous mettant à sa place, vous l’aiderez ainsi à mieux supporter le poids de sa frustration.
Néanmoins, si sa colère est dirigée directement contre vous, il faudra certainement aller plus loin qu’une sincère compassion. Dans ce cas, n’hésitez pas à employer une arme redoutable, quoique souvent négligée : « Je suis désolé(e) ». Même si vous n’êtes pas d’accord avec votre collègue, expliquez-lui pourquoi vous avez agi ainsi, précisez-lui que vous n’aviez pas l’intention de le/la contrarier et que vous êtes désolé(e) d’avoir provoqué cette réaction. Une nouvelle fois, montrer à votre interlocuteur que vous accordez de l’importance à son ressenti représente une large part du chemin à accomplir. Le reste consiste ensuite à trouver ensemble une solution pour éviter de voir ressurgir la frustration.
Et si vous n’êtes pas directement concerné(e) par sa colère, vous avez tout de même la possibilité d’aider votre collègue.
En effet, au-delà d’apporter une oreille attentive, vous pouvez aussi livrer quelques conseils précieux. Car en général, personne n’a intérêt à laisser exploser sa colère au travail, en plein milieu de l’open space ou dans le bureau de son supérieur. Par conséquent, pourquoi ne pas proposer à votre collègue d’aller marcher quelques minutes, le temps de faire retomber la tension ? Un simple changement d’environnement peut parfois s’avérer salutaire quand il s’agit d’évacuer son agacement.
De plus, vous pouvez aussi lui recommander d’écrire sa colère, dans une note qui restera privée. Il lui est donc possible de s’y exprimer sans retenue et de décharger toute sa frustration. L’objectif est alors double : d’une part, le passage à l’écrit offre une perspective nouvelle, qui peut l’aider à relativiser son ressentiment. Et d’autre part, la démarche possède un effet cathartique, en permettant de libérer des émotions jusqu’alors contenues. De manière générale, encouragez votre collègue à ne pas s’exprimer sous le coup de la colère et à se laisser un peu de temps. Cependant, rappelez-vous que vous n’êtes pas responsable de son exaspération. Si vos efforts s’avèrent infructueux, vous n’êtes pas tenu(e) d’insister : il est difficile d’aider quelqu’un qui ne veut pas être aidé.