L'empathie : qualité essentielle pour un bon manager

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L'empathie : qualité essentielle pour un bon manager

22 août 2022

Selon une étude américaine, un management empathique favorise l’innovation, la rétention des talents, ou encore l’inclusivité au travail. Dès lors, un manager manquant d’empathie est-il condamné à être un mauvais leader ? Heureusement, il n’y a pas de fatalité.

L’empathie désigne la faculté de reconnaître et de comprendre les sentiments et les émotions d’autrui. Ainsi, il s’agit d’être capable de « se mettre à la place » de l’autre. Si cette qualité s’avère précieuse pour les relations personnelles, elle est également loin d’être dénuée d’intérêt dans la sphère professionnelle.

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Les bienfaits d’un management empathique sur les collaborateurs

C’est ce que démontre une étude réalisée par l’association américaine Catalyst. Celle-ci a été conduite auprès de 900 employés aux États-Unis, afin de déterminer l’influence de l’empathie au travail. Concrètement, les chercheurs ont interrogé les participants à propos du comportement de leurs supérieurs dans diverses situations. À partir de ces réponses, ils ont évalué le caractère empathique des managers, selon trois axes : les empathies cognitives, émotionnelles et comportementales.

En parallèle, les auteurs de l’étude ont questionné les collaborateurs sur divers aspects de leur travail. Et voici ce qu’ils ont déduit des éléments recueillis :

  • Innovation : avec des dirigeants possédant une haute empathie, 61 % des employés interrogés déclarent proposer régulièrement des idées innovantes. Contre seulement 13 % de ceux confrontés à un management peu empathique.
  • Engagement au travail : 67 % des collaborateurs managés avec empathie affirment se sentir pleinement investis au sein de leur entreprise. Ce chiffre tombe à 24 % chez les individus encadrés par des managers peu empathiques.
  • Attrition : lorsqu’elles estiment que leur management fait preuve de considération pour leur situation personnelle, plus de la moitié des femmes interrogées indiquent ne jamais (ou rarement) songer à quitter leur entreprise. Dans le cas contraire, elles sont 14 à 30 % à envisager la rupture de leur contrat.
  • Inclusivité : avec des managers empathiques, 50 % des sondés témoignent d’un environnement de travail inclusif. À l’inverse, quand le management est moins empathique, seules 17 % des personnes interrogées font le même constat.

L’empathie est-elle innée ou acquise ?

Ces résultats mettent donc en avant l’influence majeure de cette faculté dans le monde de l’entreprise. Mais sommes-nous tous égaux face à l’empathie ?

Pour répondre à cette question, il est important de connaître son origine chez l’individu. Sans surprise, l’éducation et l’environnement familial jouent un rôle considérable. D’après Catherine Solano, cette qualité se développerait principalement au moment de l’enfance. Par exemple, des parents trop permissifs empêcheraient leur enfant d’apprendre à se mettre à la place des autres. Au contraire, ne pas exprimer suffisamment d’amour pendant l’enfance conduirait à faire naître une haute empathie, parfois au détriment de l’individu lui-même.

Cependant, la capacité à comprendre autrui posséderait aussi une part d’inné. En effet, selon des chercheurs français et britanniques, elle s’expliquerait en partie par le patrimoine génétique de chaque être humain. Leur étude affirme également que « les femmes sont en moyenne plus empathiques que les hommes ».

Peut-on « apprendre » l’empathie ?

Dans tous les cas, qu’il s’agisse d’un facteur génétique ou lié à l’éducation, les individus ont peu d’emprise ces origines. Ainsi, certains seront naturellement moins enclins à appréhender les émotions d’autrui. Ce peut être le cas des personnes atteintes d’un trouble du spectre de l’autisme, mais pas seulement. Cela dit, s’agit-il d’une caractéristique immuable ? D’après l’étude de Catalyst, « il est possible de cultiver et de développer l’empathie ». Mais comment faire ?

La méthode la plus radicale consiste à réaliser un travail psychologique de grande ampleur sur soi-même. Si vous manquez d’empathie, vous pouvez ainsi entamer une psychothérapie avec un spécialiste et/ou vous faire accompagner par un coach. Cela vous poussera alors à une profonde introspection, afin de déconstruire les mécanismes réduisant votre capacité à vous ouvrir aux autres.

Ce travail de longue haleine ne constitue toutefois pas la seule voie. Vous avez également la possibilité de vous forger une « simili-empathie » de façon rationnelle. Dans le cadre du management, cela peut consister à apprendre comment réagir face à un collaborateur exprimant des émotions. Il s’agit, par exemple, de faire preuve d’écoute, de poser des questions, de vous intéresser à ce qu’il ressent, d’éviter tout jugement, de ne pas minimiser son ressenti, de proposer votre aide… Ces quelques réflexes ne vous transformeront sans doute pas en individu fondamentalement empathique. Mais ils vous aideront, en tant que manager, à créer un environnement de travail sain pour vos équipes et à encourager notamment l’innovation, l’engagement et l’inclusivité.