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Le Conseil National du Numérique (CNNUM) souhaite mettre en place un passeport numérique composé des caractéristiques d’un appareil, son origine, sa composition, le coût énergétique de sa production, les substances chimiques utilisées, des informations sur sa réparabilité, ainsi qu’une cartographie du réseau des réparateurs et des consignes pour sa fin de vie. Ce passeport imposerait indirectement le « devoir de vigilance » et pourrait s’accompagner de compensations financières (aide, allégement fiscal) encourageant les fabricants à allonger la durée de vie du matériel informatique en général.
Les modèles économiques du secteur de la publicité en ligne est de collecter des données contre la gratuité de l’information. L’objectif est de capter l'attention et de pousser à la consommation ou à minima, de capturer des données pour relancer la vente plus tard. L'illusion du tout « gratuit » entretenu par les GAFAM chez les internautes offre une vision déconnectée des coûts réels. Sommes-nous prêts à payer les services de Youtube jusqu’alors gratuits pour faire cesser les interruptions publicitaires ? Youtube est maligne : faire payer les annonceurs et faire payer aussi ceux qui veulent se passer de pub ! Un modèle économique hors pair.
Cependant, le « numérique responsable » va bousculer le monde de la plublicité en ligne dans les mois à venir. La communauté des anti-pub suggère « qu’une rémunération directe et transparente des acteurs impliqués soit communiquée » et pose la question « doit-on pérenniser des contenus gratuits dont on ignore les impacts environnementaux ? ». Le CNNum propose aussi de « limiter les publicités poussant à la surconsommation et d'introduire des messages sur la réparabilité de produits ». Une première étape qui sera à mon sens, assertie d’une future loi.
La pandémie du COVID-19 est un exemple de la mise à disposition des données ouvertes.
En effet, l’OMS et de le Centre Européen de Prévention et de Contrôle des maladies, exploitent des données issues des requêtes Google. Grâce séquençage du génome du virus partagé par l'Institut Pasteur dès janvier 2020, de nombreux laboratoires ont lancé les recherches la semaine suivante. Un gain de temps inédit en situation de pandémie.
Avec l'arrivée du numérique, le nombre de sources publiques disponibles est en force de croissance. Les pionniers du partage de données sont les USA, les UK, l'Australie, le Canada et la France. Au Canada une fraude fiscale de 3,1 milliards de dollars a pu être détectée grâce aux données ouvertes en 2010. En France de nombreuses données géographiques, historiques et territoriales sont accessibles en ligne.
Danone qui a fêté ses 100 ans en 2019 a donné libre accès à sa collection exceptionnelle de 1 800 souches de ferments lactiques aux chercheurs, et instituts publics comme à des start-up privées. Son but : contribuer à faire avancer la science de manière significative.
L’open data est d’autant plus importante en situation de crise climatique. Time for the Planet va financer des projets innovants en matière de réduction de l’empreinte carbone et les lancer commercialement. Puis, elle partagera les innovations vertes librement afin que d’autres entreprises copient le modèle vertueux à travers le globe.
Nos logiciels de traitement des data et de BI nous permettent à nous Marketeurs du Digital d’être efficaces. Nous savons créer des triggers pour relancer des emails avec intelligence sur des personas et des offres ciblées. Les informations données par les internautes eux-mêmes, sont censées être confidentielles, non partagées officiellement, mais sont accessibles, décortiquées, utilisées, parfois revendues.
La CNIL et la RGPD n’ont pas les moyens de contrôle suffisant pour empécher ces flux mais les garde-fou sont là : l’empreinte carbone du numérique sur des relances commerciales pose question surtout quand les produits transitent 10 fois autour du monde.
De plus, une partie des internautes trouvent des alternatives aux GAFAM. En effet, de nouveaux réseaux sociaux apparaissent comme Diaspora où Telepath qui s'engagent à ne pas monnayer les données personnelles. Et l’on trouve des alternatives pour tout : Discord, Telegram, Treebal pour le messaging mobile, Ecosia, Lilo et Qwant, pour eviter Google.
Pour les hébergements web : Infomaniak, Interxion. Sans parler de tous les logiciels OpenSource qui se développent à vitesse grand V…quelles seront les futures plateformes ?
Bref, notre rôle évolue vers une mission plus large qui demande de nouveaux réflexes :
L'enjeu est de développer notre intelligence professionnelle et collective. En tant qu’être humain nous devons passer d'une économie de « l'extraction de l’attention » à une économie qui génère de « la bienveillance vers les autres et vers soi-même ».
Le lien social véhiculé à travers nos messages doit être plus valorisé que le « taux d'attention » qui nous intéresse tant, nous les marketeurs du digital. Une vraie remise en question de nos outils et de notre manière de travailler et de communiquer est engagée.