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Outre les accords des différentes COP, comme la COP26, d’autres initiatives à l’échelle de plusieurs pays visent à la fin de l’utilisation des ressources non renouvelables. A cet effet, les États de l’Union européenne se sont accordés sur un Green Deal qui fait la part belle aux économies circulaires. Pour cela, elle espère créer dans le secteur 700 000 emplois d’ici 2030. Dans le même temps, l’UE propose des axes d’amélioration et des objectifs, qui représentent des débouchés potentiels pour de nouvelles compétences :
La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) suppose de mettre en place des actions concrètes pour limiter son impact sur l’environnement. Parmi les axes disponibles, l’économie circulaire est indispensable, sachant qu’elle concerne toutes les entreprises, aussi bien celles qui fabriquent des objets que celles qui en utilisent pour vendre des solutions.
Les métiers qui aident à créer les conditions de l’économie circulaire au sein d’une démarche RSE sont donc autant dans le domaine de la conception que dans celui de la fabrication.
Outre les formations initiales sur les aspects techniques et pratiques qui intègrent de plus en plus ces notions, de nouvelles compétences doivent aujourd’hui s’ajouter à l’employabilité des salariés.
Parmi les nouveaux métiers qui émergent, on peut ainsi évoquer celui de technicien(ne) low-tech. Pour comprendre, il faut d’abord expliquer ce que signifie le terme low-tech, ou basse technologie en bon français. Plutôt que de mettre toutes les nouvelles technologies de côté sous prétexte qu’elles n’iraient pas dans le sens de l’écologie, cette spécialité prend le problème à l’envers : pourquoi ne pas utiliser la technologie pour concevoir des produits issus de l’économie circulaire, ou n’utilisant pas ou peu de ressources et qui soient durables, réparables, recyclables ? Pour cela, il est important d’avoir des experts capables de concevoir ces produits, en lien avec les designers.
À savoir : pour la low-tech, il existe une formation spécialisée en Bretagne, ouverte depuis 2020 et soutenue notamment par la région, Low-Tech Skol.
Dans l’utilisation des ressources, que ce soit dans le domaine de l’habillement, des emballages ou des produits électroniques par exemple, l’exemplarité commence par la traçabilité. Des experts, qui peuvent aussi bien être ingénieurs ou data analysts, se spécialisent ainsi en Blockchain pour garantir la traçabilité de leurs produits et, par définition, leur provenance. Cela permet à la fois de responsabiliser l’entreprise et le consommateur.
Dans les entreprises, le service achat est directement concerné par l’économie circulaire. C’est lui qui doit constamment faire des choix. Lesquels prennent en considération à la fois la provenance des matériaux et le prix final. Devant cet équilibre parfois difficile à trouver, de nouvelles compétences se font jour pour passer à une politique d’achat responsable. Celle-ci concerne autant le choix des consommables, tels que les cartouches ou les produits d’entretien, que les aspects directement liés à l’activité de l’entreprise.
L’économie circulaire suppose aussi de mettre en place des partenariats avec des entreprises locales pour structurer des filières, notamment pour la réutilisation de ses déchets. C’est aussi élaborer une chaîne de valeurs entre les différents acteurs. Pour cela, des compétences dans différents domaines sont corrélées à chaque secteur et à leurs processus. Ainsi, dans la chimie ou le bâtiment, des ingénieurs doivent montrer leur capacité à comprendre le potentiel de valorisation des matériaux, tout comme de convaincre leurs partenaires.
Comme le souligne le livre blanc « Les partenariats, socle de l’économie circulaire », publié par l’organisme Entreprises pour l’environnement et l’ESCP, cette question fait partie des différentes contraintes pouvant freiner cette démarche. À cela, il faut ajouter les technologies qui ne sont pas toutes matures et qui empêchent par conséquent une montée en compétences des équipes à ce niveau. Outre les métiers qui sont inhérents à l’économie circulaire, notamment dans la gestion du tri et du recyclage, les compétences en tant que telles touchent tous les métiers. Afin de parvenir à une gestion efficace de l’économie circulaire, la formation continue doit intégrer cet enjeu.