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Le jeune père espagnol mais plus largement le parent autre que la mère biologique (la compagne de la mère dans les couples lesbiens) bénéficie, depuis le 1er avril 2019, de huit semaines de congé. Ces congés sont rémunérés à 100 % « en cas de naissance, d’adoption ou d’accueil d’un enfant » et ne sont pas transférables entre les parents. Ainsi, si le père ou la compagne de la mère n’en profite pas, ces congés seront donc perdus. Par ailleurs, le congé paternité sera progressivement allongés pour atteindre 16 semaines en 2021.
Votée à l’unanimité, cette loi va dans le sens d’une meilleure égalité entre les hommes et les femmes souligne le quotidien espagnol El Pais, une durée plus égalitaire des congés permettrait ainsi aux femmes de ne mettent pas davantage entre parenthèses leur carrière au profit de leur conjoint. Alors, quant est-il en France ? Avec sa durée de onze jours weekend compris, le congé «de paternité et d’accueil du jeune enfant» français fait pâle figure. Instauré en 2002 et indemnisé par l’Assurance maladie en fonction du salaire, ce congé facultatif vient compléter le congé de naissance obligatoire de trois jours, à la charge de l’employeur.
Selon le baromètre de la Drees (Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques) publié en janvier 2019, une grosse majorité des jeunes (les 18-24 ans) souhaitent un allongement du congé paternité (63 % des sondés). Parmi leurs ainés, les voix s’élèvent également dans ce sens comme en témoigne une pétition lancée par le magazine Causette sur la plateforme Change.org